Le projet de capsule funéraire d’Anna Citelli et Raoul Bretzel a été conçu pour transformer les corps en arbres après la mort.
Ce projet à la fois écologique et poétique a intéressé de très nombreuses personnes.
Créer une vie à partir de la mort
Voici ce que propose la capsule funéraire des deux architectes italiens Citelli et Bretzel.
À travers ce projet, les cimetières sinistres et froids deviendraient de belles forêts où une deuxième vie sur Terre serait permise.
Le principe de la capsule funéraire qui fait naître un arbre
De son vivant, le futur défunt qui adhère au projet choisit l’arbre qu’il souhaite devenir.
Une fois le défunt dans la capsule, à base d’amidon de maïs, une simple graine d’arbre est plantée au sommet. Pour grandir, la graine trouvera les ressources nécessaires à travers l’être enterré.
Le temps fera son œuvre et après plusieurs mois, voir plusieurs années, un arbre majestueux aura poussé.
La personne n’aura donc pas été oubliée et aura pu se transformer en quelque chose de beau, contrairement aux tombes abandonnées.
En effet, le corps humain est principalement constitué d’azote, de soufre, de phosphore, de calcium, de magnésium (en plus du carbone, de l’hydrogène et de l’oxygène). Ces substances sont indispensables à la végétation.
L’arbre complète ce processus de transformation, engageant et complexe, qui nous ramène au cycle de la vie.
Le symbole de l’arbre marque le lieu du souvenir et assure un souvenir permanent de la personne. En prendre soin créera un sentiment de continuité et toute la communauté bénéficiera de cet héritage. La forêt devient non seulement un lieu de mémoire mais un espace de vie, partagé et respecté par tous.
Des forêts à la place des cimetières
Deux objectifs ont été visés par les architectes pour ce projet. Premièrement, l’aspect romantique où les défunts pourraient renaître sous une autre forme.
Un lieu à valeur sentimentale et dans lequel on n’a pas peur d’aller sera créer, et les familles pourraient découvrir leurs ancêtres.
Ensuite, l’aspect écologique est également appuyé. En effet, au lieu de couper des arbres pour créer des tombes, pourquoi ne pas faire naître des arbres à travers de nouvelles sortes de tombes ?
Cela permettrait d’accroître les espaces verts et de leur donner un tout nouveau sens.
De plus, inhumer traditionnellement une personne coûte beaucoup d’argent pour les familles de défunts. Ce projet permettrait de réduire ces coûts, sans oublier l’aspect environnemental.
À travers un beau projet d’arbre de vie, tout le monde serait gagnant.
Où en est le projet aujourd’hui ?
Malheureusement, le projet des architectes italiens a fait face à plusieurs contraintes, dont des contraintes légales. En France, la loi dit que tout défunt doit être placé dans un cercueil homologué.
En attendant que la législation change, les architectes proposent sur leur site internet une variante au cercueil biodégradable : l’urne biodégradable.
Le concept reste le même, excepté que le défunt a été incinéré.
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