Ce samedi 1er octobre, dans une forêt de Rabouillet dans les Pyrénées-Orientales, le chien d’un promeneur a été abattu par une chasseuse qui l’a prise pour un chevreuil. Ïoda, le malinois de 10 ans, est mort presque instantanément.
« La personne qui a tiré a cru que mon chien était un chevreuil »
L’histoire déchirante de ce malinois a attristé la France entière. Alors que ce promeneur sortait samedi matin en forêt pour cueillir des champignons, la vie de son compagnon s’est brutalement arrêtée.
Il témoigne de la scène à L’Indépendant : « [Le coup de feu] était très fort. J’ai vu mon chien s’effondrer. J’ai crié pour éviter que les tirs ne continuent. »
Ïoda, son malinois âgé de 10 ans, meurt presque sur le coup.
Le promeneur ne veut pas jeter l’opprobre sur les chasseurs, mais veut surtout alerter : « Ça fait partie des règles de chasse, on identifie correctement la cible avant de tirer. La personne qui a tiré a cru que mon chien était un chevreuil. »
« [Les autres chasseurs] étaient vraiment désolés pour moi. Ils m’ont pris en charge de suite, ont appelé eux-mêmes les gendarmes. J’ai été agréablement surpris. Le président de l’association de chasse de Rabouillet m’a traité avec compassion. »
Le président de la fédération de chasse de Rabouillet s’est exprimé sur l’incident à L’Indépendant et a présenté ses condoléances au promeneur. Il condamne fermement l’acte de la chasseuse, et affirme que les consignes de battue ont été correctement données.
« La cause de 90 % de ces accidents, c’est le non-respect de la règle qui dit qu’on doit formellement identifier avant de tirer. C’est impardonnable. »
Le président de la fédération affirme que l’association dont la tireuse fait partie a demandé la suspension définitive de son permis de chasse. De plus, le propriétaire du chien tué a porté plainte contre la chasseuse à la gendarmerie.
La dangerosité de la chasse sur le devant de la scène
Cette histoire tragique souligne l’importance des règles de sécurité à la chasse. Cet événement survient quelques jours après qu’une américaine ait abattu un Husky, le confondant avec un loup.
À la lumière de deux récents accidents de chasse dans lesquels les chiens ont été confondus avec les animaux chassés, il est clair qu’une plus grande éducation de la part des chasseurs est nécessaire.
Ces accidents auraient pu être facilement évités si les chasseurs avaient pris le temps d’identifier correctement leurs cibles avant de tirer. Il est regrettable qu’une chasseuse doive tuer un chien pour que des mesures sérieuses soient prises.
De nombreuses associations qui luttent pour la protection des animaux, mais aussi pour la tranquillité des riverains, appellent à interdire les battues dans les espaces publics.