L’histoire déchirante de Corky, « l’orque la plus triste du monde » qui a passé 52 ans en aquarium

Une orque captive nommée Corky est tristement connue pour être l’orque la plus triste du monde. Et pour cause, l’animal marin a passé les 52 dernières années quand un aquarium en béton « plus petit qu’une piscine olympique » où elle aura perdu ses 7 bébés.

Une enfant enlevée à sa mère en 1969

En 1969, au large des côtes de la Colombie-Britannique au Canada, une orque femelle âgée de quatre ans a été cruellement arrachée de sa mère. Cette orque, c’est Corky.

Corky arrachée à sa famille
Corky enlevée a sa mère

Corky et deux autres orques du même pod ont été vendues au parc aquatique Marineland en Californie. Elle vivait avec un mâle nommé Orky qui, selon PETA, est son cousin.

Ils sont restés ensemble pendant les 17 années suivantes. Corky est devenue la première orque à accoucher en captivité en 1977.

Malheureusement, le petit épaulard n’a pas réussi à téter et est mort d’une pneumonie seulement 11 jours plus tard.

Corky et son premier enfant
Corky et son premier enfant

Corky et Orky ont eu au total 6 enfants ensemble. Aucun n’a vécu plus de 46 jours.

En 1987, le Marineland du Pacifique ferme ses portes et Corky est de nouveau vendue au parc Seaworld à San Diego. Le cétacé a participé a un second programme de reproduction et a donné naissance à son 7ème enfant. Le petit orque a été retrouvé mort au fond du réservoir quelques jours plus tard.

Malgré ces nombreuses tragédies, Corky ne s’est jamais montrée menaçante face aux humains qui l’ont entourée.

Aujourd’hui, l’épaulard de 56 ans est aveugle d’un œil, a les dents extrêmement usées et ses reins défaillants. Selon PETA, Corky passe son temps à « nager dans des cercles sans fin ».

L’attaque-suicide de l’orque Kandu

En août 1989, Corky participait à un spectacle avec une orque plus jeune appelée Orkid. La mère de la jeune orque mâle, Kandu, est devenue en quelque sorte jalouse de la proximité de son enfant avec une autre orque femelle.

Kandu a violemment attaqué Corky, s’élançant à pleine vitesse la gueule ouverte.

L’orque s’est brisé la mâchoire et s’est sectionné une artère dans ses voies nasales. Pendant 45 minutes, Kandu s’est vidée de son sang dans le bassin, sous les yeux des visiteurs qui assistaient au spectacle. Les images de l’orque faisant jaillir du sang de son évent avaient fait le tour les journaux télévisés. Les associations de défense des animaux ont qualifié cet acte d’« attaque-suicide ».

Attaque suicide de l'orque Kandu
L’attaque suicide de l’orque Kandu

Corky est sortie indemne de cette mésaventure. Les experts expliquent qu’un tel évènement ne se serait jamais déroulé dans la nature. En effet, ce serait le stress que provoque la vie en captivité qui aurait poussé l’orque à attaquer.

Se retrouvant sans mère, Orkid est devenue la protégée de Corky, lui permettant de goûter pour la première fois à la vie de mère qu’elle aurait dû connaître.

Depuis l’ouverture des parcs Seaworld, au moins 43 orques auraient perdu la vie.

Les associations militent pour la remise en liberté de l’orque

À cause du sort des orques et d’autres animaux marins dont Seaworld a la charge, l’entreprise est prise pour cible par les militants de la protection des animaux. Les associations accusent Seaworld de maltraitance animale.

PETA accuse le parc « d’exploiter les animaux à des fins lucratives, de les retirer de leur habitat naturel et de les forcer à se produire devant des foules enthousiastes. »

Concernant Corky, PETA fait campagne pour que l’orque soit relâchée dans l’océan.

Malheureusement pour Corky, sa mère est décédée en 2000. Cependant, beaucoup de ses proches nagent encore dans région où elle a été enlevée.

Une équipe d’experts a identifié un sanctuaire marin qui serait utilisé pour réintroduire lentement l’orque dans son habitat naturel et l’encourager à commencer à chasser par elle-même.

Corky l'orque la plus triste du monde

SeaWorld est évidemment contre la proposition de l’association, et en a profité pour nier les accusations. Pour eux, relâcher l’orque dans la nature serait une « condamnation à mort » car elle ne serait plus en mesure de se débrouiller toute seule.

L’entreprise a déclaré au média britannique The Sun que l’orque « reçoit une norme de soins qui dépasse celles établies par les agences gouvernementales et répond à celles de groupes indépendants de protection des animaux tiers. »

Dans son habitat naturel, Corky ferait face à des bactéries, des virus et à la pollution, déclare l’entreprise.

Pour l’association française C’est Assez, qui lutte pour protection des cétacés, le parc aquatique continuera d’exploiter l’orque jusqu’à la fin de sa vie et osera clamer qu’elle sera un exemple de longévité.

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